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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 10:36

Jésus, le Sauveur et Conquérant

Apocalypse 19:11-21 

Alors je vis le ciel ouvert, et un cheval blanc apparut. Celui qui le monte s'appelle Fidèle et Vrai, il juge et fait la guerre avec justice. Ses yeux sont comme un feu flamboyant ; sur sa tête il y a beaucoup de diadèmes ; il porte un nom écrit que personne ne connaît, sinon lui, et il est habillé d'un vêtement trempé de sang. Son nom est La Parole de Dieu. Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, revêtues de fin lin, blanc et pur. De sa bouche sort une épée acérée avec laquelle il doit frapper les nations ; c'est lui qui les fera paître avec un sceptre de fer ; c'est lui qui foule la cuve du vin de la colère ardente de Dieu, le Tout-Puissant. Il a sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : « Roi des rois et Seigneur des seigneurs ». Je vis un ange debout dans le soleil. Il cria à tous les oiseaux qui volaient au milieu du ciel : « Venez, rassemblez-vous pour le grand dîner de Dieu, afin de manger les chairs des rois, les chairs des chefs militaires, les chairs des puissants, les chairs des chevaux et de ceux qui les montent, les chairs de tous, hommes libres et esclaves, petits et grands ». Je vis la bête, les rois de la terre et leurs armées, rassemblés pour faire la guerre à celui qui monte le cheval et à son armée. La bête fut prise, et avec elle le prophète de mensonge qui avait produit devant elle les signes par lesquels il avait égaré ceux qui avaient reçu la marque de la bête et qui se prosternaient devant son image. Tous deux furent jetés vivants dans l'étang de feu où brûle le soufre. Les autres furent tués par l'épée qui sortait de la bouche de celui qui montait le cheval, et tous les oiseaux se rassasièrent de leurs chairs.

Introduction. Le film « Amazing Grace » est sorti dans les salles de cinéma le 23 février 2007 afin de marquer le 200ème anniversaire de la loi passée en Grande Bretagne abolissant la vente des esclaves. William Wilberforce avait œuvré pendant 20 années contre vents et marées, l’opposition, ridicule de de nombreux revers avant de réussir ce jour-là. Même après la promulgation de cette loi, il continua la lutte, militant pour l’abolition de l’esclavage même. Vingt-six and plus tard, cette loi fut votée, le jour même de la mort de Wilberforce. Il fut un homme de principe, un homme intègre, mais il n’était pas toujours comme ça. Etudiant d’une famille riche, il passait beaucoup de temps dans des soirées. Agé de 21 ans, il obtint l’élection parlementaire en dépensant plus que ses adversaires et s’embarqua dans une carrière politique centrée sur lui-même. Mais Dieu intervint dans sa vie alors qu’il avait 25 ans et il fut transformé. Ce fut sa foi en Dieu qui le rendait intègre et lui donna la force de persévérer.

Aujourd’hui le monde applaudie Wilberforce des deux mains en tant qu’homme de principe qui prit position contre le mal malgré le prix à payer, mais on refuse d’accepter le message qui l’a motivé. Lors d’un sermon de commémoration de sa vie et de son œuvre, il n’y avait aucune mention de Dieu !

Qu’allons-nous faire du mal qui se trouve dans le monde ? La gauche, qui l’aime pas le terme ‘mal’, nous appelle à nous repentir de notre histoire et à imaginer un monde nouveau, à « visualiser la paix mondiale », à chanter avec John Lennon, « Imagine tout le monde, vivre une vie de paix…c’est facile si l’on essaie. » La droite nous appelle à répondre au mal par la législation ou par la force. Mais, pour toute la visualisation de la gauche et la législation de la droite, le mal existe toujours. Malheureusement, plus de 200 ans après Wilberforce, l’esclavage persiste. Est-ce dû à un manque au niveau de notre imagination ou des carences en ce qui concerne la force ou la législation ?   

Ce que nous, en tant que Chrétiens, devrions faire, c’est nous demander ce que les Ecritures enseignent concernant le mal. Nous devrions nous demander ce que Dieu est en train de faire à ce sujet.

Nous avons déjà vu une série de jugements annoncés dans l’Apocalypse. L’Apocalypse parle beaucoup de mal – beaucoup plus que ce que notre imagination peut saisir. Il existe des forces maléfiques qui œuvrent dans le cosmos. L’Apocalypse, comme nous l’avons vu, les identifie symboliquement comme étant, le dragon, la bête et le faux prophète. Au cœur du mal se trouve le dragon, le serpent ancien connu sous le nom de Satan ou le diable. S’opposant constamment à Dieu et son peuple, il emploie la bête et le faux prophète comme sbires visibles. La bête est le chef totalitaire tandis que le faux prophète séduit les habitants de la terre et les encourage à adorer la bête au lieu d’adorer Dieu.

Les chrétiens à la fin du 1er siècle vivaient dans un monde où la bête et le faux prophète étaient clairement en évidence – visibles pour tous ceux qui avaient des yeux pour voir. Un des buts de ce livre est de leur ouvrir les yeux pour qu’ils puissent voir ces réalités spirituelles. La bête était le pouvoir impérial de Rome et le faux prophète, le système qui militait en faveur du culte de l’empereur. Rome et ses empereurs font partie de l’histoire mais la bête et le faux prophète continuent à influencer le monde moderne. Derrière ces pouvoirs se trouve le dragon, Satan. D’où vient-il ? D’où vient le mal ? La Bible n’en dit pas grande chose – elle se concentre sur ce que Dieu est en train de faire pour éradiquer le mal plutôt d’expliquer ses origines.

La partie précédente de ce livre (ch.17 :1-19 :10) a montré la chute de Babylone, la cité des hommes, la cité de ceux qui adorent la bête. Mais la chute de cette grande ville n’enlève pas le mal du monde. Si la cité des hommes doit s’écrouler pour laisser la place pour la cité de Dieu, il faut aussi éradiquer le mal avant que la terre et le ciel peuvent être réunis pour créer un royaume saint. Entre la chute de Babylone et la descente de la Nouvelle Jérusalem Jean a encore une série de visions (19 :11-21 :18), visions qui montrent l’élimination de tout mal.

Nous avons déjà parlé de l’Apocalypse comme une galerie d’art avec des visions de Jean comme des tableaux qui ornent les murs. Les tableaux sont regroupés dans des pièces et souvent le dernier tableau d’une pièce forme aussi la porte vers la pièce suivante. La chronologie est l’ordre dans lequel nous regardons des images et non des événements montrés. Ainsi, en ce qui nous concerne ici, le dernier tableau de la pièce précédente, montre les réjouissances au ciel liées à la chute de Babylone. Ce tableau forme l’entrée dans la pièce actuelle qui commence : Je vis le ciel ouvert (19 :11).

Dans cette pièce se trouvent plusieurs tableaux – sept ou huit selon notre manière de les compter. On pourrait les imaginer en quatre groupes qui correspondent aux quatre murs de la pièce. Sur le premier mur se trouvent trois tableaux : le cavalier sur une monture blanche, une invitation à un banquet sanglant horrible et la défaite de la bête et le faux prophète (19 :11-21). Sur le deuxième mur se trouvent deux tableaux du millénium sujet de controverses : le premier montre Satan lié, l’autre, les martyrs qui règnent avec Christ (20 :1-6). Au troisième mur nous trouvons deux tableaux du jugement final : l’un qui montre le jugement de Satan et l’autre, le jugement de tout le reste (20 :7-15). Le dernier mur contient un seul tableau de la Nouvelle Jérusalem (21 :1-8) qui sert de passage vers la dernière pièce : la galerie de la Nouvelle Jérusalem.

Si l’on essaie de lire ces tableaux de manière chronologique, on se trouvera médusé et on aura beaucoup de peine à comprendre. Par contre, si nous permettons à ces visions de rester des tableaux devant lesquels on se tient pour examiner le détail, alors nous découvrirons que Jean, fidèle à ses habitudes, a employé des images de l’Ancien Testament pour brosser ces chefs d’œuvre.

Dans les messages qui viennent, nous allons regarder ces tableaux sur ces murs. En ce qui concerne les trois premiers murs, nous découvrirons trois étapes de la réponse de Dieu au mal qui se trouve dans le monde : il a choisi un grand sauveur, il a lié le mal afin de libérer un peuple, et finalement, il enlèvera tout le mal du monde. Aujourd’hui nous regardons les tableaux accrochés au premier mur – trois tableaux donc (19 :11-21).

1.      Le cavalier sur une monture blanche (19 :11-16)

Alors je vis le ciel ouvert, et un cheval blanc apparut. Celui qui le monte s'appelle Fidèle et Vrai, il juge et fait la guerre avec justice. Ses yeux sont comme un feu flamboyant ; sur sa tête il y a beaucoup de diadèmes ; il porte un nom écrit que personne ne connaît, sinon lui, et il est habillé d'un vêtement trempé de sang. Son nom est La Parole de Dieu. Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, revêtues de fin lin, blanc et pur. De sa bouche sort une épée acérée avec laquelle il doit frapper les nations ; c'est lui qui les fera paître avec un sceptre de fer ; c'est lui qui foule la cuve du vin de la colère ardente de Dieu, le Tout-Puissant. Il a sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : « Roi des rois et Seigneur des seigneurs ».

Le 1er tableau est dominé par un cavalier impressionnant, monté sur un cheval blanc. L’image évoque une situation militaire tirée de l’Ancien Testament et de la culture romaine de cette époque. Après une grande victoire, le général victorieux, ou plus tard, l’empereur, participerait à une grande procession dans les rues de Rome. Il serait soit sur une monture blanche, soit dans un char tiré par des chevaux blancs.

Jean voit ici le Seigneur Jésus, présenté comme vainqueur et héros. Ses yeux sont flamboyants. Ses vêtements sont tâchés de sang et une épée acérée sort de sa bouche pour frapper les nations. Certains interprètes ont suggéré que le sang est son propre sang ou le sang des martyrs, mais dans le contexte, il est plus probable que ce soit le sang de ses ennemis (voir Esaïe 63 :1-6).

Sur sa tête se trouvent beaucoup de diadèmes : des diadèmes de majesté. Il n’y a que trois personnages qui portent de telles couronnes dans tout le Nouveau Testament. Le dragon en porte sept (12 :3) ; la bête en a dix (13 :1) car, dans le monde visible, ils semblent avoir tout le pouvoir et être victorieux partout où ils vont. Mais ce sont des imposteurs – ils usurpent le pouvoir et n’ont pas le droit de porter ces diadèmes. C’est Jésus, visible seulement de ceux qui ont des yeux pour voir ce qui se passe au ciel, qui porte des vrais diadèmes.

Jésus est le Vainqueur, le libérateur choisi par Dieu pour punir ses adversaires : avec son épée il tue l’ennemi, il fait paître avec un sceptre de fer et foule la cuve de vin de sa colère. Ces images militaires ont conduit beaucoup à croire que Jésus va venir avec une vengeance sanguinolente, tuant ses adversaires à droite et à gauche pendant la bataille d’Armageddon. Mais est-ce que c’est ainsi que Dieu remporte la victoire sur ses ennemis ? Il n’est pas étonnant que certaines personnes réagissent de manière négative à certaines présentations dans les livres de la série : « Survivants de l’Apocalypse » où il ressemble à un héros d’un jeu vidéo d’une violence extrême. Cela vaut la peine de s’arrêter un instant pour voir d’autres aspects qui sont présents dans cette vision.

·       Elément 1. Les noms du vainqueur. C’est vrai qu’il est le Roi des rois et Seigneur des seigneurs mais comment a-t-il obtenu ce titre ? Ces autres noms nous fournissent la réponse – en étant le Fidèle et le Vrai ! Or, nous trouvons une telle description tout au début du livre. « …Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né d’entre les morts et le chef des rois de la terre » (1 :5). Jésus était le témoin fidèle du Père au monde. Pour ce témoignage, il fut tué par un monde qui ferme les oreilles à la parole de Dieu. Mais Dieu l’a ressuscité comme premier-né d’entre les morts, et l’a installé comme Roi des rois. Dans Apo 19 :12 nous lisons qu’il porte un nom que « personne ne connaît, sinon lui ». La plupart des interprètes pense qu’il s’agit du nom de Dieu lui-même : ce témoin fidèle, assis sur le trône comme Roi des rois n’est autre que Dieu lui-même.

C’est très important pour comprendre ce que Dieu fait au sujet du mal. Parce qu’il n’y avait pas de témoin fidèle et vrai sur la terre, Dieu a envoyé son propre Fils pour être ce témoin : le Fils qui témoignait de la Parole de Dieu était lui-même cette Parole de Dieu. Israël et Rome ont forgé une alliance satanique à Jérusalem qui était devenu Babylone pour tuer le Fils – et Dieu a laissé faire ! Il a permis aux forces du mal de mener l’assaut ultime contre la seule personne qu’elles ne pouvaient pas maîtriser. Sur la croix, Dieu concentra tout le mal de l’univers. Puis, par la résurrection, Dieu déclara que le péché et la mort étaient vaincus. Il brisa la force du mal par la mort et résurrection de son Fils. C’est ce Fils qu’il a installé comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs.

Le scandale de la croix était au centre de la prédication de l’église primitive. Regardons quelques passages qui typifie ce message :

Le Jour de la Pentecôte Pierre déclara : « Tout le peuple d'Israël doit donc le savoir avec certitude : ce Jésus que vous avez cloué sur la croix, c'est lui que Dieu a fait Seigneur et Messie…Changez de comportement et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ, pour que vos péchés vous soient pardonnés! » (Actes 2 :36,38).

A la foule émerveillée par la guérison du paralytique, Pierre annonça : Ainsi, vous avez fait mourir le maître de la vie. Mais Dieu l'a ramené d'entre les morts... C'est la puissance du nom de Jésus qui, grâce à la foi en lui, a rendu la force à cet homme que vous voyez et connaissez » (Actes 3 :15-16).

Au Sanhédrin qui examinait les circonstances de cette guérison, Pierre admonesta : « Il faut que vous le sachiez, vous tous, ainsi que tout le peuple d'Israël : si cet homme se présente devant vous en bonne santé, c'est par le pouvoir du nom de Jésus-Christ de Nazareth, celui que vous avez cloué sur la croix et que Dieu a ramené d'entre les morts » (Actes 4 :10).

Pierre, au Sanhédrin encore : « Le Dieu de nos ancêtres a rendu la vie à ce Jésus que vous aviez fait mourir en le clouant sur la croix. Dieu l'a élevé à sa droite et l'a établi comme chef et Sauveur pour donner l'occasion au peuple d'Israël de changer de comportement et de recevoir le pardon de ses péchés » (Actes 5 :30-31).

C’est ce Jésus, tué par les hommes mais ressuscité par Dieu, qui est le Vainqueur. Aucun humain n’aurait pu jouer ce rôle de Sauveur car nous sommes nous pécheurs. Israël ne pouvait le faire car elle était devenue semblable aux autres nations. C’est donc Dieu lui-même qui a accepté ce rôle. Voilà comment démontre sa sainteté et sa justice.

·       Elément 2. L’épée n’est pas une épée ordinaire. Notons que l’épée avec laquelle Jésus frappe les nations n’est pas une épée ordinaire – ce n’est pas l’épée du guerrier sur son étalon, tenue dans sa main droite, non, il s’agit de l’épée qui sort de sa bouche, (cf.1 :16; 2 :16) : c’est la Parole de Dieu. C’est avec cette épée-là qu’il fait la guerre.

·       Elément 3. Le cortège du vainqueur. Tout comme le général romain était suivi par son armée victorieuse, de même Jésus est suivie par son armée : les armées qui sont dans le ciel. Ces armées sont aussi sur des montures blanches et sont revêtues de fin lin, blanc et pur. Certaines personnes pensent qu’il s’agit des anges puisqu’elles se trouvent au ciel. Mais nous avons déjà vu une multitude d’êtres humains rassemblée autour du trône. Au ch.7 se sont les 144,000 de toutes les tribus d’Israël, qui portent le sceau de Dieu. Ces gens sont vêtus de robes blanches, lavées dans le sang de l’agneau. Ils sont déjà là et ils chantent : « Le salut est à notre Dieu, qui est assis sur le trône, et à l’agneau » (7 :10). Jean les a vus encore au ch.14. Toujours ce 144,000 debout avec l’agneau sur le Mont Sion. C’est là que Dieu a installé son Roi, malgré toutes les tentatives pour l’en empêcher menées par le dragon, la bête et le faux prophète (ch.12-13).  Maintenant, les voilà encore, le cortège du vainqueur, ces armées victorieuses. Elles ont aussi remporté la victoire de la même manière que Jésus – en étant des témoins fidèles à la parole de Dieu. Dans le monde visible, la bête semble les avoir écrasés, mais Dieu leur a donné son approbation comme il le fit pour son Fils – il les a ressuscités et les a exaltés à une nouvelle vie au ciel. Voilà l’armée de l’agneau mais une armée qui n’a jamais porté d’armes ! Elle a suivi l’Agneau partout où il est allé, chantant ses louanges. Nous avons déjà vu que cette image est bien représentée dans le sceau de l’Eglise Morave : « Notre Agneau a vaincu : suivons-le ! »

2.      Invitation à diner (v.17-18)

Je vis un ange debout dans le soleil. Il cria à tous les oiseaux qui volaient au milieu du ciel : « Venez, rassemblez-vous pour le grand dîner de Dieu, afin de manger les chairs des rois, les chairs des chefs militaires, les chairs des puissants, les chairs des chevaux et de ceux qui les montent, les chairs de tous, hommes libres et esclaves, petits et grands ».

Le deuxième tableau est une invitation à un dîner écœurant. Jean emprunte l’image d’Ezéchiel où le Seigneur prononce son jugement sur Gog, le chef du pays de Magog (Ezéchiel 39 :4, 17-20). Il envisage les rapaces qui dévorent les cadavres qui jonchent le champ de bataille. Il s’agit d’une parodie d’un dîner que nous avons déjà vu plus haut – le dîner des noces de l’agneau. Les saints, rachetés par le sang de l’Agneau sont les convives à ce dîner-là, les ennemis de Dieu forment la nourriture à l’autre !

3.    Victoire (v.19-21) 

 Je vis la bête, les rois de la terre et leurs armées, rassemblés pour faire la guerre à celui qui monte le cheval et à son armée. La bête fut prise, et avec elle le prophète de mensonge qui avait produit devant elle les signes par lesquels il avait égaré ceux qui avaient reçu la marque de la bête et qui se prosternaient devant son image. Tous deux furent jetés vivants dans l'étang de feu où brûle le soufre. Les autres furent tués par l'épée qui sortait de la bouche de celui qui montait le cheval, et tous les oiseaux se rassasièrent de leurs chairs.

La troisième vision montre la bataille finale suggérée par les deux premiers tableaux. D’un côté se trouvent la bête et les rois de la terre, leurs armées rassemblées pour la guerre. De l’autre, le cavalier divin avec son armée. C’est la troisième fois sur quatre que Jean voit cette grande bataille. Au ch.16 :14,16 les esprits des démons rassemblent les rois de la terre à Armageddon « pour la guerre du grand jour de Dieu, le Tout Puissant ». Au chapitre 17, dix rois, alliés de la bête, « font la guerre à l’Agneau » (v.14). Ici, la bête et les rois de la terre, ainsi que leurs armées, « sont rassemblés pour faire la guerre à celui qui monte le cheval blanc et à son armée » (19:19). Au chapitre 20, le dragon sort pour égarer les nations et les rassemble pour la guerre et ils encerclent « le camp des saints et la ville bien-aimée » (v.8-9). Dans chacune de ces visions les forces du mal se rassemblent pour faire la guerre au peuple de Dieu. S’agit-il de quatre batailles différentes ? Si nous lisons les passages de manière chronologique, nous ne nous en sortirons jamais. C’est la même bataille qui a été engagée, qui a lieu en ce moment et qui s’engagera plus tard. Les ennemis de Dieu assaillent toujours Jésus-Christ et son peuple. Aux yeux qui ne regardent que ce qui se passe sur la terre, la bête semble être tout puissante : elle a dix cornes et sept têtes (13 :1), sa victoire semble certaine.

Mais !!! Le rassemblement à Armageddon est suivi immédiatement par la déclaration : « c’est fait » ! (16 :17) et la chute de Babylone. Mais, « l’agneau les vaincra, parce qu’il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois » (17 :14). Mais « la bête fut prise » (19 :20). « Mais un feu descendit du ciel » (20 :9). Nous n’assistons jamais à la bataille qui fait rage. Les ennemis se rassemblent contre le peuple de Dieu, mais ils sont immédiatement détruits.

Cette troisième vision de la bataille décrit la capture de la bête. Avec elle se trouve le faux prophète qui avait trompé le monde en l’encourageant à adorer la bête. Rappelons-nous que tout le monde dans ce livre adore quelqu’un et tous portent une marque sur le front. Beaucoup se sont laissés séduire et se sont prosternés devant lui qui n’en est pas digne. Même s’il donne l’impression d’être tout puissant, il n’est qu’un imposteur, un faux. Ses adorateurs portent la marque de la bête – ce qui les identifie comme étant les siens. L’autre groupe, ceux qui adorent le Seigneur et l’Agneau – le créateur et le rédempteur – portent aussi une marque. Ils ont le sceau de Dieu sur leur front car ils lui appartiennent. Ils ont été rachetés par le sang de l’Agneau et sont protégés par lui.

La bête et le faux prophète, les sbires du dragon, sont jetés dans l’étang de feu.

Jusqu’ici the visions de l’Apocalypse se sont déroulées sur trois niveaux : le ciel, la terre et l’abîme. L’abîme est la demeure de Satan ; c’est aux antipodes du ciel mais contrairement au ciel, l’abîme n’est pas éternel. Satan fut expulsé du ciel et jeté sur la terre (12 :9), puis, précipité de la terre dans l’abîme (20 :3). C’est de là qu’il fait appel à la bête et au faux prophète pour assaillir la terre. Mais il existe un domaine encore plus bas que l’abîme – c’est l’étang de feu où est jeté tout ce qui est mauvais : la bête et le faux prophète (19 :20), Satan, le dragon (20 :10), la mort et le séjour des morts (20 :14), et tous ceux dont le nom ne figure pas dans le livre de la vie (20 :15). De cet endroit-là il n’y a il n’y a aucun accès à la terre. Pour l’instant, Dieu permet au mal de sortir de l’abîme pour ravager la terre ; on montre à Jean, à de nombreuses reprises, que Dieu permet cela. Mais ce n’est pas la fin. Un jour, le Seigneur enlèvera totalement le mal de la terre sans aucune possibilité de retour. On y reviendra dans les messages suivants.

Après la capture du chef, les armées de la bête sont tuées, mais, encore une fois, pas par une épée physique. Il ne s’agit pas d’un bain de sang à Armageddon. Non, les ennemis de Dieu sont renversés par la Parole !

4.    Le Mal : la réponse de Dieu – l’agneau immolé.

Pour conclure, quelle doit être notre réaction en regardant ces trois tableaux ? Qu’en pensaient les chrétiens à la fin du 1er siècle ? Ils vivaient dans un monde où le mal régnait : l’Empereur romain était considéré comme son sauveur et héros. On l’adorait et persécutait tous ceux qui refusaient de se prosterner devant lui.

Les chrétiens voyaient les choses de manière différente. Ils ont vu le ciel ouvert et ont compris que la bête n’était qu’un imposteur et indigne de leur adoration. A la place, ils ont vu et contemplé Celui qui en était digne car il est le Fidèle et Vrai. Ils ont vu que Dieu a mis en place un lion conquérant mais qu’en même temps, ce lion avait remporté la victoire en étant un agneau immolé.

Oui, nous vivons dans un monde où le mal fait rage, mais nous avons le privilège de pouvoir voir ce qui se passe au ciel. Nous voyons que Dieu brisa le pouvoir du péché sur le corps de son propre Fils. Au cœur de la réponse de Dieu au mal est le lion qui est aussi l’agneau immolé. Le pouvoir du mal a déjà été brisé et un jour, le Seigneur l’éradiquera totalement. Comment va-t-il enlever les instruments du mal, la bête et le faux prophète ? Je ne sais pas exactement comment cela va se passer, mais je ne m’attends pas à une confrontation littérale sur un champ de bataille où coule le sang et où des cadavres jonchent le sol. L’arme du Seigneur n’est pas une épée physique mais la Parole de la vérité. Cette parole est, finalement, le Seigneur Jésus lui-même, la Parole faite chair, le fidèle et vrai.

Nous fixons nos yeux sur Jésus, notre Sauveur et Conquérant. Wilberforce fixait aussi ses yeux sur ce même Sauveur. Ce fut la grâce de Dieu manifestée en Christ qui l’a motivée. Voilà ce qu’il aurait aimé nous laisser comme héritage.

Que le Dieu de la paix — qui a ramené d'entre les morts le grand berger, par le sang d'une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus — vous forme en tout ce qui est bon pour faire sa volonté ; qu'il fasse en nous ce qui lui est agréable par Jésus-Christ, à qui soit la gloire à tout jamais! Amen!  (Hé 13 :20-21)

 

 

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