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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 10:27

Alléluia!

Apocalypse 19:1-10 

Après cela, j'entendis comme la voix forte d'une grande foule dans le ciel, qui disait: «Alléluia! Le salut, la gloire et la puissance sont à notre Dieu, parce que ses jugements sont vrais et justes. Il a jugé la grande prostituée qui ruinait la terre par sa prostitution, et il a vengé le sang de ses esclaves en le lui réclamant.» Ils dirent une seconde fois: «Alléluia! Sa fumée monte à tout jamais!» Les vingt-quatre anciens et les quatre êtres vivants tombèrent et se prosternèrent devant Dieu qui est assis sur le trône, en disant: «Amen! Alléluia!»

Du trône sortit une voix qui disait: «Louez notre Dieu, vous tous, ses esclaves, vous qui le craignez, petits et grands!»

Et j'entendis comme la voix d'une grande foule, comme le bruit de grandes eaux et comme le bruit de forts tonnerres, qui disait: «Alléluia! Car le Seigneur, notre Dieu, le Tout-Puissant, a instauré son règne.

Réjouissons-nous, soyons transportés d'allégresse et donnons-lui gloire, car les noces de l'agneau sont venues, et son épouse s'est préparée. Il lui a été donné d'être vêtue de fin lin, resplendissant et pur. — Le fin lin, c'est la justice des saints.»

Il me dit: «Écris: ‘Heureux ceux qui sont invités au dîner des noces de l'agneau!’ Puis il me dit: «Ce sont là les vraies paroles de Dieu.» Je tombai à ses pieds pour me prosterner devant lui, mais il me dit: «Garde-toi de faire cela! Je ne suis que ton compagnon d'esclavage et celui de tes frères qui portent le témoignage de Jésus. Prosterne-toi devant Dieu! Car c'est le témoignage de Jésus qui est l'esprit de la prophétie.» 

Introduction. Le Nouveau Testament ne contient pas beaucoup de cantiques contrairement à l'Ancien Testament où nous trouvons le cantique de Moïse, celui de Myriam, de Déborah, les psaumes de David, d'Asaph et des fils de Corée.

Dans le Nouveau Testament, découvrons le Magnificat de Marie, le Benedictus de Zacharie et d'autres chants de ce chapitre, plus des traces d'un chant ou deux dans les épîtres. En ce qui concerne les deux chants dont nous sommes sûrs, Luc décrit la louange des gens ordinaires qui attendaient «la consolation d'Israël» (Luc 2:25, 38). Les naissances de Jean-Baptiste et de Jésus n'auraient pas la une des journaux, mais ces petites gens avaient la foi pour voir ces événements pour ce qu'ils étaient vraiment – le point tournant de l'histoire! Ils avaient mis leur espérance en Dieu et maintenant ils chantaient. Ils célébraient parce que le Seigneur avait exaucé leurs prières!

L'autre endroit où nous trouvons des chants dans le Nouveau Testament est ici, dans l'Apocalypse! Ceux qui pensent que l'Apocalypse ne parle que de l'Armageddon et du millénium se trompent. L’Apocalypse est centrée sur l'adoration et c'est plus grand recueil de cantiques du Nouveau Testament. Nous trouvons des chants partout – ceux qui sont chantés au ciel autour du trône, autour de Dieu et autour de l'Agneau. Haendel, dans «le Messie» tire deux ces chants les plus connus de ce livre – nous y trouvons «l'Alléluia» et «Digne est l'Agneau qui a été immolé».

Nous avons déjà dit que ce livre a été envoyé d'abord pour encourager des chrétiens persécutés du 1er siècle. Il a été lu, tour à tour, dans 7 églises sur la route que le messager aurait empruntée. Au fur et à mesure qu'il avançait, chaque église recevait une copie et entendait le contenu, lu à haute voix à l'assemblée. La lettre contient une bénédiction pour chaque personne qui lisait et écoutait ce contenu. «Heureux celui qui lit à haute voix les paroles de la prophétie, comme ceux qui les entendent et qui gardent ce qui y est écrit! Car le temps est proche» (1:3). La lecture n'était pas une lecture silencieuse, individuelle, mais une lecture publique, à haute voix. Si l'on faisait la même chose, lorsqu'on est réuni pour écouter le Seigneur et l'adorer, cela changerait totalement notre compréhension de ce livre et nous conduirait vers une adoration plus profonde.

Nous trouvons, dans la 1er partie du ch.19, un dernier groupement de chants. Nous avons déjà vu, après les jérémiades du ch.18, l’invitation à se réjouir, « Sois en fête sur elle, ciel ! Vous aussi, saints, apôtres et prophètes ! Car Dieu vous a fait justice en la jugeant » (18 :20). Maintenant Jean entend ces chants de louanges à cause de la chute de la prostituée Babylone – ce qui dégage le terrain pour les noces de l'Agneau !

Notre texte se divise en trois éléments : la louange à cause de la chute de Babylone (v.1-4) ; la louange en anticipant les noces de l’Agneau (v.5-9) ; la réponse de Jean (v.10).

1.   1. Se réjouir de la défaite de Babylone (v.1-4)

Après cela, j'entendis comme la voix forte d'une grande foule dans le ciel, qui disait: «Alléluia! Le salut, la gloire et la puissance sont à notre Dieu, parce que ses jugements sont vrais et justes. Il a jugé la grande prostituée qui ruinait la terre par sa prostitution, et il a vengé le sang de ses esclaves en le lui réclamant.» Ils dirent une seconde fois: «Alléluia! Sa fumée monte à tout jamais!»  

Le premier chant qu’entend Jean est celui que chante la grande multitude au ciel. Il avait déjà vu cette « grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toutes tribus, de tous peuples et de toutes langues. Ils se tenaient devant le trône et devant l'agneau » (7 :9). Ces gens portaient des robes blanches et agitaient des branches de palmiers et chantaient : « Le salut est à notre Dieu, qui est assis sur le trône, et à l'agneau ! » (7 :10).

Ce sont des saints, les enfants de Dieu qui célèbrent la justice de Dieu. L’exercice de cette justice est double : il a condamné la prostituée et vengé le sang des martyrs. Ses péchés ont été nombreuse – en ce qui la concernait elle-même, elle a été arrogante, elle clamait son autosuffisance et son invincibilité et, quant au monde, elle l’avait séduit et enivré avec ses idolâtries et tué les enfants de Dieu.

En cela elle avait ruiné, corrompu la terre. C’est image est tirée de la Genèse à l’époque de Noé. Nous y lisons que « la terre s’était corrompue », c’est pourquoi Dieu décida d’anéantir la terre par le déluge (Gen 6 :11-13). Après cette dévastation, Dieu savait que le problème n’était pas éradiqué, c’est ainsi que, deux chapitres plus loin nous lisons, « Désormais je renonce à maudire le sol à cause des êtres humains. C'est vrai, dès leur jeunesse ils n'ont au cœur que de mauvais penchants. Mais je renonce désormais à détruire tout ce qui vit comme je viens de le faire. » (8 :21 FC). Mais le Seigneur s’est engagé à ne plus jamais détruire toute vie par un déluge et mit l’arc-en-ciel en place comme signe pour lui-même.

Nous savons ce qui s’est passé par la suite. L’humanité s’est mise à bâtir une cité en dehors de la présence de Dieu, corrompant la terre, mais Dieu toléra cette méchanceté tout en préparant le salut. Il appela Abraham, puis Israël pour en être ses instruments, mais Israël s’est aussi corrompu. Il envoya son Fils, mais on l’a tué : on trouva son sang dans la grande cité. Mais Dieu lui a donné la victoire en le ressuscitant d’entre les morts, l’élevant à la gloire et l’installant comme Roi. Il accorde la même victoire à ses saints en faisant pour eux ce qu’il a fait pour son Fils. Avec la chute de Babylone il venge finalement le sang de son Fils et celui de ses enfants.

Lorsque le 5ème sceau fut ouvert, Jean vit les âmes des martyrs sous l’autel qui s’écriaient : « Jusqu’à quand, Maître, saint et vrai, tardes-tu à venger notre sang en le faisant payer aux habitants de la terre ? » (6 :10). Avec la chute de Babylone, leur attente touche à sa fin !

Ce premier chant se termine avec une louange que la fumée de Babylone monte pour toujours. Parce que Babylone a corrompu la terre, Dieu va la consumer totalement.

Certains chrétiens ont beaucoup de problèmes avec la notion de jugement et de vengeance. Ils n’aiment pas des passages bibliques, notamment dans l’Apocalypse, qui parlent du lac de feu et du jugement éternel,  et pourtant, c’est un des éléments essentiels à l’enseignement biblique. Vers la fin de Romains 12, l’apôtre Paul cite des passages de l’Ancien Testament lorsqu’il ordonne aux chrétiens de Rome de ne pas chercher à se faire justice. Il est écrit : « c’est moi qui fais justice ! C’est moi qui paierai de retour » dit le Seigneur (Rom 12 :19). Il est impossible de parler des merveilles de la Nouvelle Jérusalem sans avoir préparé sa venue en rasant et en brûlant tout ce qui contaminait la terre auparavant.

Phil Moore donne l’illustration du jardin magnifique de sa belle-mère. C’est une merveille et elle l’adore et pourtant, le jour où son beau-père l’a créé en prenant un motoculteur afin d’arracher tout ce qui restait de l’ancien jardin, enlevant ses haies, ses plantes, et tout le reste, elle est montée dans sa chambre, s’est réfugiée sous un duvet et elle a pleuré. Aujourd’hui, son jardin est une merveille, mais elle ne pouvait pas assister à la destruction de tout ce qui était là auparavant – et pourtant, c’était le prix à payer pour le jardin de ses rêves ! Il en de même pour la Nouvelle Jérusalem. Imaginons pour un instant que nous habitons le paradis de Dieu. Nous nous promenons le long de la rue principale, émerveillés par la présence de Dieu et la beauté de sa nouvelle création. Nous tournons à gauche et là, en face, se trouvent des panneaux publicitaires avec, entre autre, un panneau qui annonce l’ouverture d’un nouveau club privé où les boissons alcoolisés seront gratuits et où les membres pourront bénéficier des attentions particulières des hôtesses du club ? Un autre panneau vante les mérites d’un système de sécurité qui empêchera toute tentative d’infraction et, encore un autre, annonce un festival de la voyance. Comment est-ce possible ? On arriverait à la conclusion que tout n’était que tromperie.

Non, nous crions au scandale quand les injustes meurent tranquillement dans leur lit alors que leurs victimes ont péri dans des conditions atroces. Mais, comme notre lecture de la Bible indique, la justice triomphera – Babylone sera détruite !

Les vingt-quatre anciens et les quatre êtres vivants tombèrent et se prosternèrent devant Dieu qui est assis sur le trône, en disant: «Amen! Alléluia!» Voilà la réponse des vingt-quatre anciens et les quatre chérubins. « Amen » = « ainsi soit-il ». Les quatre premiers recueils du Psautier se terminent par « Amen et amen » ! « Alléluia » = « gloire à Dieu » - les cinq derniers psaumes commencent et se terminent ainsi.

2.   2. Les noces de l’Agneau (v.5-9)

Du trône sortit une voix qui disait: «Louez notre Dieu, vous tous, ses esclaves, vous qui le craignez, petits et grands!»

Et j'entendis comme la voix d'une grande foule, comme le bruit de grandes eaux et comme le bruit de forts tonnerres, qui disait: «Alléluia! Car le Seigneur, notre Dieu, le Tout-Puissant, a instauré son règne.

Réjouissons-nous, soyons transportés d'allégresse et donnons-lui gloire, car les noces de l'agneau sont venues, et son épouse s'est préparée. Il lui a été donné d'être vêtue de fin lin, resplendissant et pur. — Le fin lin, c'est la justice des saints.»

C’est donc une voix du trône qui appelle tous les enfants de Dieu à glorifier le Seigneur et, en réponse, cette multitude énorme chante avec une telle intensité que leur chant ressemble au bruit des chutes de Niagara ou à de forts coups de tonnerre. Encore une fois, nous entendons le cri : « Alléluia » !

La fête de Babylone était une orgie de séduction enivrante. Les participants étaient assoiffés de pouvoir de d’enrichissement personnel. Avec la disparition de la prostituée, nous voyons l’épouse ! Qui est-elle ? Nous trouvons son identité un peu plus loin, au ch.21 :

Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la Jérusalem nouvelle, prête comme une mariée qui s'est parée pour son mari. J'entendis du trône une voix forte qui disait : « La demeure de Dieu est avec les humains ! Il aura sa demeure avec eux, ils seront ses peuples, et lui-même, qui est Dieu avec eux, sera leur Dieu. » (21 :2-3)

L’épouse est la cité sainte, la Nouvelle Jérusalem, la cité bâtie par Dieu comme demeure de Dieu lui-même au milieu de son peuple. L’épouse est l’Eglise, l’ensemble de tous les enfants de Dieu. Elle est magnifiquement parée de ses habits de mariée, sa justice. Elle se tient là, prête pour son époux, le Fils de Dieu. Le Père et le Fils l’aiment – le Père a donné son Fils pour elle et ce dernier s’est sacrifié pour elle. Les vêtements qu’elle porte ont été lavés dans le sang de l’Agneau.

Puis, l’ange me dit : «Écris: ‘Heureux ceux qui sont invités au dîner des noces de l'agneau!’ Puis il me dit: «Ce sont là les vraies paroles de Dieu.» (v.9).

L’ange demande à Jean à écrire une béatitude : Heureux ceux qui sont invités au dîner des noces de l'agneau!’ Ce n’est pas une élite groupe de chrétiens qui constitue l’épouse de l’agneau tandis que les autres sont relégués au rôle d’observateurs comme l’enseignent certains. Non, dans les métaphores de Jean, le peuple de Dieu est, à la fois, l’épouse et les invités.

Cette image des noces de l’agneau déclare l’amour intense de Dieu pour son peuple. Le moment où la bienaimée franchit le seul de l’église (normalement avec du retard !) est un moment très fort où, l’époux, qui attend, patiemment à l’avant de l’église. Mais les émotions ressenties à ce moment-là ne sont rien comparées à l’amour de Christ pour l’Eglise. Avez-vous remarqué que nulle part n’est-il question des noces du Fils, mais des noces de l’Agneau. Ces noces sont seulement possible parce que l’époux s’est sacrifié en donnant sa vie. Jacob travailla 14 ans afin de pouvoir se marier avec Rachel. Booz a risqué son héritage afin d’épouser Ruth, mais Jésus a donné sa vie afin de pouvoir épouser l’Eglise !

L’ange termine ce qu’il dit à Jean en affirmant que les paroles que Jean vient écrire, cette béatitude, sont les vraies paroles de Dieu. Mais c’est aussi vrai de l’ensemble du livre – ce sont des paroles de celui qui est fidèle est vrai.

3.   3. Prosterne-toi devant Dieu (v.10)

Je tombai à ses pieds pour me prosterner devant lui, mais il me dit: «Garde-toi de faire cela! Je ne suis que ton compagnon d'esclavage et celui de tes frères qui portent le témoignage de Jésus. Prosterne-toi devant Dieu! Car c'est le témoignage de Jésus qui est l'esprit de la prophétie.» (v.10)

Jean a été tellement bouleversé par les visions reçues qu’il tombait aux pieds de l’ange qui lui a montré toutes ces choses. Mais l’ange n’est que le messager – pas la personne à l’origine du message. Ce livre est « la révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt ; il l’a signifiée en envoyant son ange à son serviteur Jean, qui a témoigné de tout ce qu’il a vu : la parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ » (Apo 1 :1-2). Jean et l’ange sont des serviteurs du Seigneur et, en tant que tels, sont appelés à être des témoins de Jésus. Jésus lui-même a été mis à mort car il est le témoin par excellence.

Dieu, par son Esprit, parle, de manière prophétique, aux églises afin qu’elles puissent elles-mêmes être des témoins fidèles. Elles avaient à écouter ce que l’Esprit leur disait. Tous ceux qui l’écoutent, que ce soit des anges ou des humains, adoreront le Seigneur comme il le faut.

« Prosterne-toi devant Dieu » pourrait être le thème de l’ensemble du livre. Cela est d’autant plus important parce que c’est répété au ch.22 :8-9 où Jean va encore commettre la même erreur.

4.   4. Quelques réflexions sur l’adoration

Comme nous nous trouvons dans le dernier passage de chants dans ce livre, il est approprié de considérer, encore une fois, ce que ce livre nous enseigne au sujet de la louange et de l’adoration. Nous le ferons en trois étapes :

·         Qui adorons-nous ?

·         Qui adore ?

·         En quoi consiste l’adoration ?

·       Qui est au centre de notre adoration ? Devant qui nous prosternons-nous ? Nous avons déjà vu qu’à une ou deux exceptions près, tout le monde dans ce livre adore ou est adoré. Ce n’est pas une question de ‘si’ mais de ‘qui’ ! Dans l’Apocalypse nous trouvons une foule innombrable d’adorateurs autour du trône. Sur ce trône se trouve Dieu et, à côté de lui, l’Agneau. Il y a une différence fondamentale entre les adorateurs et les personnes adorées. Il est normal que Dieu soit adoré car il est le créateur de toutes choses (4 :11) et il est naturel que l’agneau soit adoré car c’est lui qui a racheté un peuple pour Dieu (5 :9-10, 12). Ce qui est frappant, c’est que la plupart des chrétiens, du premier siècle, était d’origine juive – donc monothéiste, mais cela ne les a pas empêché Père et Fils ensemble, non pas comme entités différentes pas comme ‘un’. Lorsque Jean en parle, il emploie un verbe ou un pronom au singulier, jamais au pluriel. Il faut aussi noter qu’on n’adore jamais l’Esprit. Ce n’est que plus tard, lors de la rédaction du Crédo, qu’on a affirmé que l’Esprit est adoré et glorifié avec le Père et le Fils. Ce que nous découvrons ici c’est qu’il procède du Père, par le Fils afin de nous guider vers ceux qui devraient être des vrais objets de notre adoration : le Père et l’Agneau.

·       Qui adore ? L’adoration rassemble !

L’Apocalypse révèle des grands cercles concentriques d’adorateurs autour du trône. Ils sont tous là, quatre chérubins, vingt-quatre anciens et des multitudes d’anges. Des êtres créés, ils adorent le Créateur. Même s’ils n’ont pas été rachetés, ils se prosternent devant le Rédempteur.

Ici se trouvent aussi des êtres humains qui ont été élevés au ciel, des martyrs pour leur foi. Ce sont des êtres créés et rachetés. Ils adorent Dieu en tant que Celui qui leur a donné la vie, et l’Agneau comme celui qui leur a donné une vie nouvelle. Ce sont des 144,000 des 12 tribus d’Israël – symboliquement le nombre complet de tous les vrais descendants d’Abraham. C’est cette multitude innombrable de toute nation, toute tribu, tout peuple et toute langue (7 :9)

Tous les habitants de la terre ont été séduits par l’ennemi et ont commencé à adorer la bête mise en place par le dragon. Mais Dieu est à l’œuvre, pillant le royaume de Satan afin de rassembler, devant son trône, son peuple, en tant qu’épouse pour son Fils, une multitude de toutes les nations. L’Eglise est le saladier de Dieu et, alors que nous sommes rassemblés pour louer et adorer le Seigneur, nous le faisons en compagnie des milliards de personnes à travers le globe et l’histoire. L’adoration nous rassemble.

·       En quoi consistent l’adoration et la louange ? L’adoration est une réponse !

Tout le monde adore, que ce soit une adoration vraie ou fausse. Dans l’Apocalypse, l’adoration autour du trône est une réponse à ce qu’on a vu ou entendu au sujet de Dieu et de l’Agneau. Pour que nous puissions vraiment adorer et louer, il faut que ce soit en réponse à ce que nous avons vu, entendu, compris et expérimenté. J’ai un ami aux Etats Unis qui place la majorité des chants après la prédication – de cette manière, la louange est, effectivement, une réponse au message reçu et non une série de platitudes basée sur nos désirs ou sentiments.

Que disons-nous en réponse à ce que nous entendons ? Tout au long de l’Apocalypse nous retrouvons la phrase : « Tu es digne, notre Seigneur, notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance » (4 :11), « L’agneau qui a été immolé est digne de recevoir puissance, richesse, sagesse, force honneur, gloire et bénédiction (5 :12) – Voir aussi 5 :13 ; 7 :12 ; 19 :1.

Malheureusement, trop souvent, l’église et ses responsables se sont attribué la gloire en bâtissant des bâtiments, des empires et des stratégies. Nous recherchons la gloire parce que nous en avons besoin pour nous-mêmes, mais Dieu n’est pas comme ça ! Il n’a pas besoin de nos louanges, mais nous le louons parce que c’est lui qui fait tout. Zacharie et Marie l’ont reconnu.

En venant adorer et louer Dieu, nous reconnaissons que tout pouvoir appartient à Dieu. Malheureusement, beaucoup d’églises occidentales croient qu’il leur faut du pouvoir et se plaignent lorsque les autorités nationales et internationales le limitent. Le pape Benoît XVI a créé une tôlée lorsque, en 2006, dans une université allemande, il a abordé le sujet de l’usage de la force dans la religion. Des autorités religieuses musulmanes lui ont répondu que : « le jihad…signifie ‘la lutte’, surtout la lutte sur la voie de Dieu. Cette lutte peut prendre plusieurs formes, compris la force. »

L’église n’a pas une bonne réputation si l’on tient compte de son histoire – les croisades, les conquêtes de l’Amérique du Sud, l’Inquisition, les guerres de religion etc., mais la Parole de Dieu interdit l’usage de la force et de la manipulation. C’est quand même frappant de lire l’analyse du sociologue non-croyant, Rodney Stark, dans son livre, « La montée du christianisme » qui a pour sous-titre, « comment l’obscur mouvement marginal de Jésus devint la force religieuse principale du monde occidental en quelques siècles. » En effet, l’église primitive n’avait aucun pouvoir – Rome dominait tout. Mais l’église primitive avait une arme puissante. Stark écrit : « La phrase simple ‘Car Dieu a tant aimé le monde…’ aurait rendu perplexe le païen éduqué. L’idée que les dieux se préoccupent de la manière dont on se traite l’un l’autre aurait été rejetée comme absurde…l’idée que Dieu aime ceux qui l’aiment était totalement nouvelle. »

Voilà, en effet l’arme puissante ! Il s’agit du témoignage de l’amour et de la grâce de Dieu manifestés en Jésus-Christ. En adorant et en louant le Seigneur nous reconnaissons que le salut appartient à Dieu et à l’agneau et que Dieu sauve par son Fils que le monde a tué mais que Dieu a ramené à la vie.

Notre adoration est donc centrée sur Dieu et sur l’agneau. Nous nous sommes rassemblés en compagnie de cette grande multitude et nous répondons à sa révélation. Nous nous prosternons devant lui et nous nous taisons – c’est ce que nous trouvons tout au long de l’Apocalypse. L’adoration et la louange n’est pas une question de nos chants pour que nous nous sentions transportés par nos émotions. Non, l’adoration est une question d’avoir une telle vision de Dieu et de son Christ, que nous attribuons toute gloire et tout pouvoir à lui, puis, bouleversés, émerveillés, nous nous prosternons devant lui et nous nous taisons !

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